On plante des forêts dans le Tarn à Cadalen et on a besoin de toutes et tous

Mis à jour le 16/12/2022 | Publié le 29/09/2022

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La cagnotte sans hésitation !

Le facebook à partager sans modération !

Crédits photos et texte Olivier

On plante des forêts dans le Tarn à Cadalen et on a besoin de toutes et tous

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Flash info ! :p ! C’est ce week-end la plantation, les 25, 26 et 27 novembre, direction la page facebook pour tous les renseignements et inscriptions !

Le beau témoignage et l’action de Domy et Olivier de Cadalen et bien entendu tous les acteurs du projet de Yann.

Projet Silva, une quatrième forêt, à Cadalen

Nous avons rencontré Yann Roques et le Projet Silva, eh bien, par « hasard », si tant est que le hasard existe … Le concept consistant à reboiser, en créant de toutes pièces des forêts indigènes, a fait de nous des planteurs volontaires en 2019 et 2021 (il n’y a pas eu de forêt en 2020, devinez pourquoi …). On prend vite goût à ces choses, on retrouve nos racines en aérant celles des petits plants en devenir, on retrouve cette odeur de terre humide qui nous enivrait quand nous étions enfants, on retrouve la joie de fouiller dans le sol et d’entamer une conversation avec un ver de terre …

Parallèlement nous étions en recherche d’un endroit « au vert », lassés de la ville – pourtant pas si grande -, de son univers bruyant, rapide, artificiel. Quelque part ce n’était pas nouveau dans nos cœurs, pas une de ces lubies bobo, nous avions fait nos racines dans les campagnes françaises et africaines, nous avons eu soit des parents soit des grands-parents attachés à la terre, au jardin, à la nature. Et surtout nous avons toujours été sensibles, attentifs, à l’écoute de notre terre nourricière, de cette nature maltraitée, que nous voyons décliner et n’être que l’ombre de ce que nous avons connu, enfants.

Ces recherches ont été compliquées et parsemées d’embûches, mais il y avait finalement une bonne raison à tout ça : arriver, après maintes déconvenues, au bon endroit et au bon moment.
Quand nous avons vu pour la première fois cette maison, ce terrain, il a dû nous falloir moins d’une ou deux secondes pour se dire « oui, c’est ici ».
Alors que le terrain était bien plus vaste que ce que nous recherchions, mais instantanément on y a imaginé une forêt, un grouillement de vie, de micro-organismes, d’insectes, d’oiseaux.

Même avant cette forêt, qui est rappelons le la destinée de toute terre quand on la laisse vivre sa vie, l’endroit offre une immense richesse vivante après avoir été le terrain de pâture de quelques chevaux. Des dizaines d’espèces d’oiseaux y vivent, nous avons même un soir eu la visite d’une cigogne qui en a fait son bed&breakfast. La parcelle est encadrée de maraîchages bios, ce qui ne gâte rien. Elle est aussi bordée par un ruisseau saisonnier.

Yann contacté, étudie à distance l’historique de la parcelle, par chance il connaît déjà l’endroit (il a effectué des fouilles archéologiques à quelques centaines de mètres de là), il vient voir, il arpente, scrute, gratte, hume … et valide. La quatrième forêt du Projet Silva naîtra, grandira et s’épanouira là !

Le concept est d’observer d’abord le sol et l’environnement, et de déterminer les essences qui sont aptes à y croître, qu’elles soient présentes ou en voie de disparition. Voire les essences qui pourraient logiquement venir s’y installer, au vu des évolutions climatiques. Ceci est le volet indigène. Il dépend de la localisation, de la nature de la terre, de l’exposition aux éléments.
Ensuite, une forêt saine, pleine de vie, est une forêt rassemblant une multitude d’essences, appelées à se concurrencer, à cohabiter, à coopérer. Tout l’inverse d’une plantation « mono-espèce » (vous en avez vu, peut-être arpenté, avez-vous comme nous été frappés par le silence qui y règne ? … ). Il en découle un plan de plantation, où sont mises côte à côte des essences aptes à s’harmoniser (elles le feront dès le départ, ou dans 30 ans).

La façon de planter peut surprendre (un arbre tous les mètre-carrés). Il s’agit de la méthode Miyawaki (botaniste japonais, 1928-2021) https://fr.wikipedia.org/wiki/Akira_Miyawaki, qui a fait ses preuves, qui est adulée ou controversée, mais qui … ne peut pas faire de mal.

On entre alors dans la phase active et logistique :

D’abord collecter les fonds nécessaires à l’achat des plants, auprès d’une pépinière. Là se met en place une cagnotte ( https://www.leetchi.com/c/projet-silva-2021 ) et de la communication.
Le montant collecté déterminera le nombre d’arbres.
La collecte se termine dans 2 jours !

Ensuite, préparer le terrain. Des agriculteurs voisins se sont proposés pour venir avec leurs outils aérer la terre, la retourner superficiellement, la rendre plus accueillante en un mot.

Puis, le week-end des 26 et 27 novembre 2022, les volontaires (préalablement enregistrés, pour n’être ni trop ni trop peu), mettront en terre les plants, sur les parties sélectionnées du terrain. Cette phase nécessite une organisation rigoureuse : borner, faire les trous, planter dans un ordre précis les arbustes, pailler … Et à nous de nourrir ce petit monde, d’assurer les besoins spécifiques, de fournir un peu de chaleur, de café et de répit.

Enfin, laisser le temps faire son œuvre … On ne touche plus à rien, pas de défrichage, pas de taille, pas d’arrosage, pas d’engrais ni pesticides. Pas de promeneurs, juste une petite inspection respectueuse de temps à autres. Et regarder pousser les arbres, jusqu’à notre dernier souffle.

Car ce n’est pas pour nous que nous le faisons.
Certes ce sera un bonheur quotidien de voir ces arbustes s’enraciner, s’adapter et grandir. Certes ils nous apporteront d’ores et déjà un peu de fraîcheur, un doux bruissement, une vision apaisante. De l’humidité, de l’eau.
Mais ce n’est que dans 20 ans, 50 ans, que la forêt commencera à atteindre sa maturité (un des intérêts de la méthode Miyawaki, c’est qu’au naturel il aurait fallu 200 ans pour que la même chose se réalise).

Nous ne savons pas avec certitude quel est le sens de nos vies, mais en faisant cela nous savons que nous ne nous trompons pas, que nous préparons au mieux l’avenir des petits qui nous succéderont.
Que nous leur offrons la chance que nous avons eu, quand c’est nous qui étions petits, d’entendre, de sentir et de voir une vie foisonnante dans les forêts et campagnes d’avant l’ère du tout chimique, du tout rapide, du tout productif.

Domy & Olivier

 

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